Résumé : |
C’est avec la parution, en 1516, de l’ouvrage de Thomas More, L’Utopie, que se répand l’usage du mot et que naît un genre littéraire qui conjugue critique sociale et description d’une société plus juste. Avec l’utopie, il ne s’agit pas d’un futur meilleur mais d’un ailleurs présent, où règnent le bonheur, l’équité et l’abondance.
Thierry Paquot explore diverses utopies écrites ou pratiquées à partir de thèmes privilégiés : le travail et les loisirs ; l’éducation, la famille et les relations amoureuses ; la ville et l’architecture. L’utopie s’associe au cours du XIXe siècle à l’uchronie, puis à la science-fiction, pour proposer des alternatives à la « société de consommation ».
L’utopie cache le pire et le meilleur, elle sait être autoritaire, totalitaire, ascétique, triste et uniformisante, comme elle peut favoriser le déploiement des désirs, multiplier les plaisirs, répondre joyeusement aux attentes de chacun. Ce sont ces paradoxes qu’expose cet ouvrage pédagogique tout en présentant au lecteur les œuvres de Bacon, Fénelon, Diderot, Sébastien Mercier, Owen, Saint-Simon, Fourier, Bellamy, William Morris et bien d’autres « sublimes rêveurs ». |