Résumé : |
La société allemande du premier XXe siècle, sans rompre totalement avec des archaïsmes, a connu une modernisation importante, qui traverse trois régimes : Empire, République de Weimar et IIIe Reich. Le mode de vie urbain devient le plus prégnant, la culture de masse se développe, l'État social apparaît comme une réalité quotidienne et les catégories sociales populaires y participent de plus en plus, les particularismes reculent. Mais, dans le même temps, les élites et les classes moyennes craignent le déclassement et l'érosion des valeurs bourgeoises face aux difficultés économiques, d'où le rêve d'une régénération de la nation ; les mouvements de masse contribuent à une certaine radicalisation de la vie politique ; le mouvement fémisniste suscite des crispations ; la violence et l'antisémitisme se renforcent.
Cet ouvrage s'interroge sur la spécificité de cette évolution dans l'Europe occidentale et sur les grands enjeux que sont la capacité de produire une cohésion sociale, l'adaptation à la démocratie politique et l'acceptation des modernités culturelles. Se pose enfin la question des facteurs sociaux ayant favorisé le nazisme jusqu'à la mobilisation de toute la société dans la guerre totale. |