Résumé : |
À l’heure d’une inévitable transition numérique, la suppression de la contribution à l’audiovisuel public français, communément appelé « redevance télé », est demandée par ses détracteurs. La présente étude a tenté de démontrer que si une telle chose venait à arriver, au-delà de la disparation de la structure publique et de ses salariés, c’est l’accès et donc le droit à l’information des classes populaires qui seraient menacés. En effet, en comparant l’information disponible sur Internet, à la télévision (média traditionnel de masse) et leurs modalités, ainsi qu’en s’appuyant sur les études qualitatives menées par Josiane Jouët et Rémy Rieffel en 2012, nous sommes arrivés à la conclusion que les classes les plus populaires étaient les plus vulnérables et les moins à-même d’appréhender et d’accéder seules à une information de qualité telle que présentée sur Internet. La fracture numérique n’est, à cet égard, pas seulement générationnelle mais aussi sociale. C’est pourquoi la mission de service public qui est celle du groupe France Télévisions doit évoluer et s’étendre sur Internet : elle est, en pleine transition numérique, un enjeu démocratique. |