Résumé : |
Si plusieurs décollages économiques locaux, souvent fulgurants, ont permis aux régions de constituer 17?% de la population du Québec en 1960, celles-ci n’en représentent plus que 10?% aujourd’hui. La périphérie est demeurée économiquement immature, avec peu de diversification industrielle, et ce, malgré une extraction massive de matières premières livrées sur le marché mondial ainsi qu’une politique publique vigoureuse qui a contribué à la tertiarisation de l’économie tout en construisant un cadre de vie de qualité. Depuis quelques décennies, les régions vivent une véritable transition alimentée par l’intensification technologique, l’épuisement de certaines ressources naturelles, la hausse du niveau d’éducation, la sensibilisation environnementale, l’éveil des populations autochtones, la mobilité croissante des travailleurs, la montée en importance du secteur tertiaire supérieur et l’affirmation de l’acceptabilité sociale des grands projets. Ces avancées régionales doivent aboutir à un nouveau grand cycle de développement au sein de la «?société du savoir?». Le présent ouvrage dresse le tableau des efforts consentis par les pouvoirs publics pour occuper, aménager, gouverner et développer les régions du Québec. À partir de perspectives théorique, historique et comparative, l’auteur étudie une douzaine de leviers, activés par cinq décennies de politiques publiques. Quels sont les résultats de ces actions?? Quels ressorts sont encore disponibles?? Quelles sont les options d’avenir pour les régions?? Cet examen attentif permet à l’auteur de dégager de nombreux constats en ce qui concerne, entre autres, la polarisation, la décentralisation, la prise en main, l’innovation, les partenariats autochtones, la planification et la gouvernance. Au fil de son analyse, il propose des solutions en faveur des nouvelles interventions publiques qu’il juge nécessaires. |