Titre : |
Entre Grandes Maisons de Champagne et Vignerons Indépendants, l’engagement en faveur de la viticulture biologique ne fait pas nécessairement consensus et n’est-il pas source de clivage ? |
Type de document : |
Mémoire |
Auteurs : |
Laure DELHOME, Auteur |
Année de publication : |
2019 |
Importance : |
30 p. |
Note générale : |
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Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Management LABEL DE QUALITE ; AGRICULTURE BIOLOGIQUE ; VITICULTURE SECTEUR ; MARKETING STRATEGIQUE
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Résumé : |
Peut-on parler d’un phénomène “bio” aujourd’hui ? Il est à l’échelle mondial un sujet qui fait controverse mais qui allie de plus en plus d’adhérents. En seize ans (1999-2015) le marché mondial alimentaire du bio a été multiplié par six.
Quant est-il alors de la viticulture biologique ? En France, elle apparaît dans les années 1970 en Champagne et est reconnue que depuis 1981. Devenir vignerons bio en Champagne demande un fort engagement. En effet il faut 4 ans pour convertir totalement la vigne en bio. A cela s’ajoute le temps de vinification qui est au minimum de 15 mois en Champagne. Autrement dit, entre la première étape de conversion à la mise en bouteille, il y a 6 ans qui se sont écoulés.
Les chiffres sont pour autant encourageants. Depuis 2016, la surface viticole biologique augmente de 25% par an. Selon l’Association Champagne Biologique (ACB), on compte en 2018 au total 877 hectares de vignes certifiés bio et en conversion. Ainsi c’est 2,8% du vignoble champenois qui était bio ou en devenir, soit 0,7 points de plus qu’en 2017. 185 domaines étaient en conversion, soit 214 hectares, ce qui représente 27% de plus qu’en 2017 et 53% de plus qu’en 2016.
Alors que depuis ces 15 dernières années, la Champagne a réduit de 20% son empreinte carbone, l’objectif du Président du Syndicat des Vignerons de Champagne est d’avoir une Champagne 100% durable d’ici 2025 et plus aucune utilisation de désherbant.
En Champagne du XVIIIème siècle jusqu’au 20ème siècle, le système était simple : les négociants achetaient le raisin aux vignerons, qui cultivaient seulement les vignes. Le rôle de chacun était donc bien défini, les négociants se sont spécialisés dans l’art de l’assemblage tandis que les vignerons travaillés le terroir. Dès lors que les vignerons sont devenus récoltant-manipulants, l’ordre des choses à changer. Chacun a cherché à valoriser son savoir-faire, les Grandes Maisons celui de l’assemblage à travers leur image de marque, quant aux vignerons celui du terroir. Le terroir n’a pas uniquement servi à produire le vin, il est devenu pour les vignerons leur manière de vendre le champagne. Aujourd’hui, les vignerons veulent faire valoir ce terroir en en prenant le plus grand soin et cela passe par la viticulture biologique selon certains vignerons. Malgré cette prise de conscience et les actions menées à bien pour l’environnement par les vignerons, les Grandes Maisons restent de leur côté, encore timides quant au phénomène bio.
En Champagne, la viticulture biodynamique (2%) est essentiellement portée par des vignerons engagés. Les Grandes Maisons s’y intéressent davantage aujourd’hui qu’hier, y compris en termes de communication. Pour autant, cet engagement en faveur de la viticulture biologique ne fait pas nécessairement source de consensus et n’est-elle pas source de clivage entre producteurs ?
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Note de contenu : |
Bibliographie p. 28-30 |
Programme : |
PGE-Reims |
Spécialisation : |
Champagne and Wine Management |
Permalink : |
https://cataloguelibrary.neoma-bs.fr/index.php?lvl=notice_display&id=495832 |
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