Résumé : |
L’entreprise France Télécom a lancé en 2005 le plan Next qui définissait les objectifs de réduction de personnel, dans un contexte économique de concurrence offensive avec l’arrivée de Free sur le marché (L’Humanité, 2019). L’entreprise très endettée, dans une logique de croissance et de performance, avait prévu 22 000 suppressions de poste, 10 000 mobilités et 6 000 recrutements. « Restructurations éclairs, pressions, mobilités forcées avec le « time to move » (moment pour bouger – NDLR), placardisations, harcèlements, humiliations, tout un arsenal répressif allait être utilisé contre les agents et les salariés pour réaliser les départs [...], selon les propres mots de Didier Lombard, le PDG, prononcés en octobre 2006 lors d’une réunion à la Maison de la chimie. ». Les conséquences de ce plan ont été catastrophiques sur le plan de l’éthique, 19 cas de suicides de salariés et agents sont actuellement examinés dans le cadre d’un procès historique. Cela montre qu’il semble y avoir une opposition entre la possibilité du maintien de la performance économique et financière, et le respect de l’éthique. |