Résumé : |
Nous entretenons un lien particulier avec le miel. Il est paré de toutes les vertus, il contribue à notre santé, il évoque les senteurs d’été, le soleil, les fleurs, les fruits. Nous aimerions qu’il demeure un produit de proximité, loin des lois impérieuses de l’économie, et qu’il reste authentique, naturel, une source de douceur dans un monde en bouleversement. Hélas, il n’en est rien. Le miel est devenu une « commodité », comme disent les économistes, c’est-à-dire une matière première comme une autre. Plus de 50 % du miel importé en Europe est d’origine chinoise. Cette matière n’a souvent qu’un lointain rapport avec ce produit naturel que nous aimons tant, incorporant parfois autant de sucres ajoutés que de miel authentique. Face à la baisse des populations d’abeilles, la pollinisation de certains arbres fruitiers prend des allures de procédé industriel, mobilisant en Chine des milliers de travailleurs agricoles. En Californie, qui produit 80 % des amandes vendues dans le monde, on importe des abeilles de la côte Est et même d’Australie pour polliniser les arbres. Ce sont ces nouvelles routes du miel qu’explore ce livre, qui révèle une réalité bien éloignée de l’image que nous avons de ce produit afin que le travail des authentiques apiculteurs soit préservé et valorisé. |