Résumé : |
Les mouvements populistes connaissent aujourd’hui en Europe des succès retentissants. Au point qu’observateurs et experts en tous genres font du terme un usage parfois flou, ou immodéré. Au-delà des simplifications et des approximations, qu’est-ce donc que le populisme ? Une doctrine cohérente, ou un agrégat hétéroclite de revendications ponctuelles ? Se réduit-il à une composante nationaliste, voire xénophobe ? Peut-on le rejeter d’emblée comme un danger pour les régimes parlementaires, alors qu’il peut en apparaître comme l’aboutissement radical ? Revêt-il, dans chaque État, des formes différentes, liées à des histoires et des revendications particulières ? À l’issue d’un tour d’horizon qui prend en compte les cas les plus représentatifs, de la Finlande à la Grèce en passant par la Grande-Bretagne, une interrogation demeure : l’Union européenne sera-t-elle le dernier rempart contre cette nostalgie virulente de la frontière et de l’identité ? Ou sera-t-elle balayée par cette vague qu’elle a aussi, peut-être, encouragée par ses dérives technocratiques et ses diktats économiques ? |