Résumé : |
Or, pétrole, lithium, charbon, cuivre, cobalt, zinc, coltan, pierres précieuses… Le sous-sol de notre planète bleue regorge de richesses. De l'Afrique à l'Amérique latine, de la Russie à l'Inde, de l'Europe aux Etats-Unis, ces fruits de la terre, façonnés durant des millions d'années par mère Nature, suscitent la convoitise de tous. Celle des multinationales qui arrosent de dollars les potentats locaux pour contrôler ces matières premières. Celle des Etats qui, comme dans la région africaine des Grands Lacs (Rwanda, Burundi, Ouganda et République démocratique du Congo) se déchirent depuis des dizaines d'années pour le contrôle de ces trésors. Les fruits de la Terre ont souvent la couleur du sang. Celui des indigènes, souvent massacrés pour faire place nette, comme les millions d'Amérindiens sacrifiés au nom du métal jaune. Celui des mineurs. Celui des populations qui cohabitent avec ces mines. L'environnement aussi est une victime de cette récolte cachée, discrète, mais combien lucrative. Il est d'ailleurs étonnant de constater combien les mines sont les grandes oubliées du débat actuel sur l'avenir de la Terre. Contre ce pillage et les abus, des voix s'élèvent ici ou là. Au Ghana, le président a décidé de combattre le développement anarchique des mines artisanales en légiférant en faveur de la nature et de la santé. Non sans faire grincer les dents de sa population et de son principal partenaire commercial, la Chine. En Argentine, au cœur du triangle du lithium, les peuples indigènes se sont regroupés en associations pour défendre leurs terres et l'accès à l'eau. Au Congo, les femmes tentent de révolutionner un système culturel patriarcal et violent pour survivre. |