Résumé : |
Pratiquer une activité sportive, c’est se faire du bien, à l’esprit comme au corps. C’est bon pour le coeur, pour les jambes, mais c’est aussi un moyen de faire groupe, de faire équipe, d’oeuvrer ensemble. C’est peut-être même le plus court chemin pour faire nation et se respecter entre nations. Le sport est un langage mondial. Chacun s’y retrouve. Le sport, c’est indubitablement le partage, c’est évidemment l’ouverture. Le sport, c’est l’antiracisme, l’égalitarisme, la communion. Fondateur d’une association qui utilise la pratique sportive comme levier d’éducation et de changement social, David Blough a entendu mille et une variantes de ces inspirations morales. Il en a eu assez des détournements, des exagérations, des dissimulations que cachent ces envolées lyriques.En détaillant les différentes vertus qu’on attribue au sport, il démontre que sa pratique est trop souvent prise pour couvrir un manque de politique publique, pour redorer le blason de régimes peu recommandables, pour produire du grand spectacle au profit de multinationales dont l’éthique est le cadet des soucis. Bref, du « sport washing ». David Blough travaille dans le secteur humanitaire et l’économie sociale et solidaire depuis le début des années 2000. Après plusieurs expériences à l’étranger et en France, il occupe depuis 2013 la fonction de directeur général de PLAY International, une ONG pionnière en matière d’innovation sociale par le sport qui développe des programmes dans plus de vingt pays et auprès de 850 000 bénéficiaires. Il partage régulièrement son expérience à l’occasion de conférences. |