Résumé : |
« La passion pour les objets de consommation doit être remplacée par la passion pour les affaires communes. »Philosophe, économiste et psychanalyste, mais aussi militant politique et révolutionnaire, Cornelius Castoriadis (1922-1997) prônait l’avènement d’une societe autonome fondée sur la démocratie directe et l’écologie.La force de sa pensée, nous dit Serge Latouche, est d’inciter au dévoilement des mythologies sociales qui sous-tendent nos sociétés, car l’homme a oublié qu’il était lui-même à l’origine des lois qui les fondent. La réalisation d’une société de décroissance implique donc de décoloniser nos imaginaires pour changer le monde avant que le changement du monde nous y condamne dans la douleur.A l’heure où les discours sur l’effondrement se font de plus en plus présents, Castoriadis nous rappelle que « l’insertion de la composante écologique dans un projet démocratique radical est indispensable » pour éviter « face à une catastrophe écologique mondiale », de voir s’installer « des régimes autoritaires imposant des restrictions draconiennes à une population affolée et apathique ». Serge Latouche, né à Vannes le 12 janvier 1940, est un économiste français. Il est l'un des « contributeurs historiques » de la Revue du MAUSS. Professeur émérite de l'Université Paris-Sud 11, il est un des penseurs et des partisans les plus notoires de l'idée de décroissance et tente de conceptualiser l'après-développement dans « un combat généralisé et organisé contre le mode de vie, devenu insoutenable, à l'échelle mondiale ». Cornelius Castoriadis (1922-1997) était un économiste à l'OCDE, psychanalyste, professeur à l'EHESS et philosophe. Co-fondateur de la célèbre organisation et revue Socialisme ou Barbarie, à tendance marxiste anti-staliniste, il s'en détachera par la suite pour critiquer de manière radicale et nouvelle les systèmes de pensée de nos sociétés modernes. |