Résumé : |
Partant du constat que l’action est quasi absente du débat scientifique en entrepreneuriat, l’auteur entreprend d’en réhabiliter la place, en la mettant au cœur même de la réflexion actuelle. En effet, son ambition est de concevoir une théorie de l’action dans le domaine de l’entrepreneuriat, notamment par l’entremise d’une réconciliation de la connaissance et de l’action entrepreneuriale. Car, depuis son avènement, la recherche en entrepreneuriat, tout en se fermant sur elle-même, s’est construite en juxtaposant au fil du temps, sans réussir à les faire se rencontrer, l’agir rationnel, l’agir normatif et l’agir cognitif. Il en résulte une sorte de cloisonnement et, plus encore, de dichotomie entre les différentes convictions et postures, entravant probablement le développement de connaissances sur l’action et de l’action à partir de connaissances. L’entrepreneur se retrouve ainsi lui-même séparé de son action. Aussi apparaît-il impératif d’en faire la saisie à la fois globale et dialogique, par une approche systémique, pour mieux appréhender l’entrepreneur dans toute sa complexité humaine. Les différentes parties de l’ouvrage servent toutes un but?: montrer qu’il est pertinent et nécessaire de prendre en considération l’entrepreneur comme l’agent de sa propre action, mu par une intentionnalité propre, ancré dans son écosystème et dans son temps, facteurs d’influence directe sur ce qu’il entreprend. L’agir entrepreneurial pourrait dès lors apparaître comme une véritable prise de conscience de l’ensemble des tenants de l’action, laquelle ne saurait se cantonner au seul -domaine de l’entrepreneuriat, étant par nature transversal à toutes sortes d’agir de nos sociétés humaines. |