Résumé : |
L’adéquation entre un système électrique reformaté en fonction de la politique bas carbone de l’Union Européenne et les critères de sécurité d’approvisionnement électrique, de compétitivité et d’empreinte carbone, est-elle réalisable ? Une production d’électricité entièrement renouvelable d’ici à 2050 (encore très largement intermittente à cette date) exigerait des investissements énormes dans les réseaux de transport et de distribution d’électricité, y compris dans les interconnexions entre pays voisins et dans l’électronique, ainsi que dans le stockage d’électricité. Ces dépenses qui affectent lourdement le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des industries, viennent s’ajouter aux contraintes imposées aux consommateurs finaux et ne se justifieraient que si des technologies efficaces sont disponibles, en temps voulu, à des coûts suffisamment bas, et si la dépendance des importations électriques reste très limitée. Cette situation est aggravée en cas de sortie du nucléaire dans les Etats membres qui en disposent. Ingénieur électricien et mécanicien de l’Université de Louvain (UCL), Jean Pierre Schaeken Willemaers a commencé sa carrière comme enseignant dans cette même université. Il est, à présent, administrateur d’entreprises industrielles, membre de l’« advisory board » de l’Institut Thomas More (Paris) et Président du pôle énergie, Climat, Environnement de ce think tank. |