Résumé : |
Cet ouvrage explore les dynamiques institutionnelles et les mobilisations à l’œuvre dans les restructurations d’entreprise. Celles-ci apparaissent, actuellement, comme des processus diffus, récurrents et complexes de réorganisation affectant l’entreprise dans sa recherche de flexibilité et d’avantages compétitifs. Dans un contexte de crise, elles prennent un relief particulier en raison de leur ampleur, de l’intensité des conflits auxquels elles donnent lieu et de leurs conséquences sociales notamment en termes d’emplois. Loin de s’imposer comme des adaptations inéluctables à une évolution économique qui leur échapperait, les restructurations se caractérisent par de nombreuses initiatives des acteurs concernés, tant les directions d’entreprise, que les salariés et leurs représentants. Prenant appui sur tout un ensemble d’équipements institutionnels et des mobilisations collectives, un débat argumenté et contradictoire s’instaure entre les différentes parties prenantes. Il ne se réduit pas aux reclassements des salariés et à la compensation financière des pertes d’emploi. Il porte également sur la formulation même des problèmes à résoudre et peut parfois conduire à la construction concertée de stratégies économiques alternatives permettant de préserver les emplois. L’ouvrage envisage les restructurations au croisement des pratiques managériales et de l’intervention des salariés et de leurs représentants dans l’entreprise. Il explore des dynamiques institutionnelles à partir de l’analyse des dispositifs juridiques européens et nationaux et d’enquêtes de terrain dans les entreprises, en adoptant une perspective transnationale et pluridisciplinaire liant histoire, économie, droit et sociologie. Cet ouvrage se compose des contributions présentées lors d’un colloque réunissant des acteurs parties prenantes des restructurations et des chercheurs. Il propose un nouveau regard sur une question sociale brûlante. |