Résumé : |
Quelle est l’évolution socio-économique de la « plus grande démocratie du monde entre une mondialisation homogénéisatrice et un contente d’identités fortes et de particularismes locaux ? Quelles échelles d’analyse, du niveau local au niveau mondial, et vice versa, en passant par les niveaux intermédiaires - et fondamentaux - du régional et du national, doit-on faire intervenir pour rendre compte des transformations économiques, des mutations sociales et des changements culturels en Inde ? A quel niveau sont les pouvoirs ? Dans un premier temps, l’ouvrage traite des dynamiques récentes de l’Inde aux échelles nationale et internationale, en analysant l’ouverture économique, le maintien des inégalités régionales, la mondialisation du système de santé et l’apparente libéralisation du secteur de l’électricité. Puis il étudie deux modes opposés d’industrialisation, par en bas, associé à un développement des ressources locales, et par en haut, de type technocratique, la troisième partie est consacrée à l’agriculture et l’alimentaire, thème clé du développement indien. L’étude de la mise en place d’une politique agricole concernant les oléagineux, l’analyse de la « révolution blanche » ou de la politique alimentaire, soulignent l’importance de cette dialectique du « local » et du « mondial » pour comprendre les mutations complexes de la société et de l’économie indiennes. Fruit d’une équipe pluridisciplinaire rassemblant géographes, économistes, anthropologues, sociologues, agronomes et historiens, le livre montre qu’une certaine réalité contemporaine de l’Inde exige de recourir à des changements d’échelle. Ce faisant, il conduit à s’interroger sur le contenu des termes « mondial » ou « local », trop facilement utilisés, qui cachent une grande complexité sous un certain flou conceptuel. |