Résumé : |
Notre regard sur le monde s’appauvrit car nous avons appauvri le monde. La laideur ambiante nous désenchante et nous aliène dans un cercle vicieux où nous nous habituons à cette médiocrité éthique et esthétique. Cette pauvreté est une constituante de l'importance démesurée que nous accordons à la richesse matérielle et à son corollaire, l'argent. La domination de l'homme sur tout ce qui peut être dominé sur la Terre, que ce soit les gens, les animaux, les écosystèmes (et bientôt les autres planètes?) est au cœur du malaise civilisationnel qui affecte le monde. Tout ce temps accordé aux civilisations et aux dommages causés, ces « externalités négatives », qu'elles soient le fait d'états, de religions, d'idéologies ou d'entreprises, nous ont rendus malades. Burn out, violence, dépressions, éco-anxiété, et autre troubles de la personnalité sont des affects des temps modernes qui nous disent qu'il y a quelque chose qui va mal depuis trop longtemps. Notre rapport à la Nature s'est étiolé sur l'asphalte, le béton et le verre et nos distractions ainsi que les multiples divertissements que la société de consommation nous propose, nous font oublier la destruction de notre monde naturel et peut-être même de notre propre nature humaine. Il y a donc un besoin urgent de changer notre regard sur ce monde, bien avant de penser le changer par la politique ou le progrès technique. C'est par la conscience de nos aliénations d’abord et par un ralentissement du « hamster dans la cage » que nous pourrons le faire, mais aussi en faisant peser toute l’importance de ce changement de paradigme dans l'éducation. Ce que nous découvrirons par un regard nouveau et attentif, nous bouleversera et aussi nous émerveillera. Et ce que nous trouverons beau et bon, nous voudrons le protéger. |