Résumé : |
Cet ouvrage collectif propose une réflexion de politistes et de sociologues qui s’adosse aux travaux de Daniel Gaxie. C’est l’occasion de reprendre le débat autour des nombreux domaines qu’il a défrichés, qu’il s’agisse de travaux sur la représentation et la professionnalisation politiques, sur la politisation des « profanes », sur le militantisme et ses rétributions ou encore sur les luttes au principe de l’action publique. Le pari était le suivant : montrer comment cette sociologie qui, dans les années 1970, dévoilait les ressorts sociaux d’un enchantement largement partagé de la politique démocratique, montrant la faible démocratisation du recrutement des représentants, définissant les contours d’un « cens caché », critiquant une vision héroïsée de l’action publique, pouvait analyser aujourd’hui un monde politique nouveau, largement désenchanté (« crise » de la représentation, suspicions autour de l’activité politique, jugements désabusés sur son impuissance...). La fameuse lutte contre les prénotions qui habitait le métier de sociologue doit désormais emprunter des chemins beaucoup plus escarpés. Les textes réunis posent frontalement la question de l’actualisation des apports de cette sociologie politique et s’interrogent sur les manières de la renouveler en soulignant des manques, en suggérant des prolongements et en proposant des pistes pour l’avenir. |