Résumé : |
Au cours des siècles, on a attribué au maquillage des pouvoirs parfois contradictoires : indispensable pour « être une femme », il permettrait d’avoir confiance en soi et d’affirmer son identité, mais il serait aussi superficiel, amoral, dangereux pour la santé et la planète… Que l’on en mette ou pas, il est un symbole de nos obsessions et de notre rapport à notre corps. L’expression « maquillée comme une voiture volée » est révélatrice des normes de beauté : trop maquillée, tu es vulgaire (mais pas assez, tu n’es pas féminine). Le maquillage recouvre une histoire d’émancipation, mais aussi de dominations, d’exclusions, de dangers. Valentine Pétry a étudié l’histoire du genre à l’Université Paris-Est en appliquant un trait d’eyeliner quotidien sur ses paupières, puis elle a enseigné le français à Cornell, aux États-Unis, en peaufinant l’esthétique de la French girl. Elle a commencé à maquiller ses sourcils et à écrire des articles beauté pour L’Express Styles à Paris. Free-lance pour la presse féminine (Elle, Stylist), elle est allée vivre à Londres et y a observé avec envie les festivalières pailletées. |