Résumé : |
« Une sorte de procession sortait de l’obscurité et cheminait vers nous. Émouvant cortège d’hommes, où les pères précédaient les fils, et les fils les petits-fils et les arrière-petits fils, jusqu’à la treizième génération. L’Écriture sainte était dépassée. Ils n’étaient pas quatre, ni cinq, ni six, mais treize, de fils en fils… ce miracle capétien. Hugues Capet et ses successeurs, les bâtisseurs de royaume. Pas toujours célèbres. Peut-être pas toujours très brillants… Parfois fondus dans l’ordre de la succession et ne tranchant guère par leurs exploits individuels… le contraire de l’aventurier romantique. Ceux que Jacques Bainville a appelés « L’honorable Maison capétienne ». Ils étaient une maison. Un royaume serait donc d’abord une maison. La Maison de France, comme il y a aussi la Maison d’Autriche… Et puis il n’y en a pas tant d’autres. » À ce mystérieux colloque des morts, les Rois de France ont convié l’auteur et sa petite-fille Zélie. À la clarté des torches et de la lumière spirituelle, ils lient avec eux une conversation pleine de douceur. Ils n’ont jamais abandonné leur royaume. Ils veillent sur lui. Rien de ce que nous traversons ne leur est étranger. Avec une sagesse qui jamais ne pèse ou n’impose, les voici qui éclairent les enjeux des temps présents. Prouesse poétique et historique, La Nuit des Rois rend contemporaine la sagesse des temps passés. Jacques Trémolet de Villers, dans une veine inédite, renoue avec l’art de faire parler les Anciens qu’il avait si magistralement illustré dans En terrasse avec Cicéron. |