Résumé : |
Et si la grande victoire du libéralisme politique sur son ennemi communiste survenue en 1991 avec l’effondrement de l’Union soviétique s’était révélée un cadeau empoisonné ? C’est la thèse que développe Jean-François Caron dans cet essai où il explique que la disparition de la rivalité idéologique issue de la Guerre froide a entraîné une refondation de l’esprit libéral autour d’une nouvelle altérité fondée non plus sur la crainte de l’oppression politique, mais plutôt sur la peur de la mort. Loin d’être anodin, ce changement a mené à une relation complètement différente au cours des 30 dernières années entre l’État et le citoyen qui a graduellement culminé vers l’établissement d’une nouvelle dynamique gouvernementale de plus en plus étrangère aux idéaux de base du libéralisme. Lutte contre le terrorisme, pandémie de COVID-19 et changements climatiques : ces nouvelles menaces existentielles ont en effet toutes contribué à leur manière à la banalisation des régimes d’exception sanitaires et sécuritaires et, conséquemment, à l’imposition de mesures qui ont favorisé un contrôle accru des individus et à la normalisation de mesures liberticides. Cet essai d’une grande actualité constitue un incontournable pour ceux et celles qui désirent comprendre l’évolution des sociétés occidentales des 30 dernières années et les dangers qui les guettent en matière de préservation des libertés individuelles. |