Résumé : |
Avant la mode des réseaux sociaux sur Internet, la notion de « réseau » connaissait en sciences sociales un succès grandissant : les travaux pionniers des anthropologues de l’école de Manchester ou des sociologues du groupe de Harvard ont fait émerger tout un ensemble de concepts, de modèles et de recherches empiriques : cette sociologie des réseaux sociaux consiste à prendre pour objets d’étude non pas les caractéristiques des individus, mais les relations entre eux et les régularités qu’elles présentent, pour les décrire, rendre compte de leur formation, de leurs transformations, et analyser leurs effets sur les comportements. Ce courant, en s’appuyant sur des approches empruntées à l’ethnologie et aux mathématiques, a su ainsi se constituer un domaine propre.
Tout en envisageant les apports de la sociologie des réseaux à l’analyse d’objets « relationnels » aussi divers que la sociabilité, l’amitié, le conflit ou la cohésion sociale, cette édition entièrement révisée s’interroge à la fois sur les bouleversements qu’y a introduit depuis les années 2000 le développement des réseaux sociaux sur Internet, et sur la prétention de ce courant à constituer un nouveau paradigme sociologique. |