Résumé : |
La dette souveraine : un refuge de moins en moins sûrEditoDettes souveraines : la fin des certitudesQu’il s’agisse du monde politique (le printemps arabe), industriel (l’alerte nucléaire au Japon) ou économique (l’effondrement de Lehman Brothers), l’époque met à mal bien des certitudes. La possibilité d’un défaut d’un pays européen sur ses dettes obligataires est un autre exemple de cette remise en cause : les dettes souveraines des pays développées pourraient ne plus être les valeurs refuges estimées quasiment sans risque par les investisseurs. Les banquiers doivent faire le grand écart entre deux tendances contradictoires : celle qui ne remet pas – encore ?– en cause le risque très faiblement pondéré des dettes souveraines des pays développés et incite à détenir ces actifs comme le Comité de Bâle, et l’autre qui estime au contraire qu’il faut envisager clairement ce type de défaut, comme le propose par exemple la Commission européenne, en instituant des clauses d'action collective (CAC), qui vise à organiser les restructurations de dettes d'État. Reste que l’idée d’un défaut souverain n’est plus taboue… Au point que Marc Fiorentino n’hésite pas à pointer du doigt la situation budgétaire désastreuse des États-Unis. Le dossier de Revue Banque fait part des nombreuses réflexions en cours pour gérer le mur de dettes qui menace de s’abattre sur la zone euro. |