Résumé : |
Distribution des produits financiers : protection versus efficacité ?EditoLe casse-tête du conseiller financierL’environnement règlementaire qui entoure la distribution de produits financiers se densifie sensiblement ces derniers temps (voir le dossier de ce mois) : outre les rapports Delmas-Marsalet de 2005, puis Deletré en 2009, sont attendues la transposition en droit national de la directive UCIT IV adoptée en juillet 2009, la refonte de la directive MIF et la future directive PRIP (packaged retail investment products).Ainsi encadrée, la distribution de produits financiers pourrait devenir un casse-tête : pour les juristes d’abord qui auront à gérer la coordination des nombreux textes entre eux, puis leur mise en pratique car la MIF distingue entre investisseurs professionnels ou non professionnels, là où la logique commerciale des banques s’articule entre particuliers et entreprises ; pour les équipes marketing ensuite, plus question de laisser la communication ou la publicité surfer sur l’imagination débridée de leurs créatifs, il s’agit de suivre le formalisme imposé en termes de présentation des produits et de documents communiqués aux clients ; pour les conseillers financiers qui devront outre la remise de la documentation ad hoc, veiller à respecter leurs obligations de conseil ; pour les contrôleurs enfin, qui devront vérifier cette dernière…Face à ces évolutions complexes, comme le mentionnait ironiquement un banquier « la réponse française pourrait bien être de convertir tous les particuliers au Livret A ! » |